Les militaires français ont tiré sur cinq drones. La gendarmerie n'a pas indiqué si tous les appareils avaient été abattus.
Un sous-marin dans la base de l'Île Longue, le 4 juillet 2017. ( X02520 / STEPHANE MAHE )
Les fusiliers marins français ont ouvert le feu jeudi sur des drones qui survolaient la base sous-marine de l'Île Longue (Finistère), qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la dissuasion nucléaire française, a indiqué la gendarmerie. Une enquête judiciaire va être ouverte vendredi 5 décembre par le parquet militaire de Rennes
Cinq drones ont été détectés techniquement jeudi soir, vers 19h30, au-dessus de la base, qui borde la rade de Brest. Un dispositif de lutte anti-drones et de recherches a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs anti-drones, selon la même source. Contactés par l' AFP , la préfecture maritime de l'Atlantique et le parquet n'ont pas donné suite dans l'immédiat.
"Les infrastructures sensibles n'ont pas été menacées" par ce survol, a précisé à l' AFP le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime.
"Il est trop tôt pour caractériser" l'origine des drones, a-t-il précisé. Il a cependant estimé que ces vols au-dessus de la base sous-marine de l'Île Longue avaient "pour objectif d'inquiéter la population".
Les survols de drones dans cette zone interdite ne sont pas rares. Dans la nuit du 17 au 18 novembre, un survol de drone "au-dessus de la presqu'île de Crozon", dont fait partie l'Île Longue, avait été signalé, mais sans survol d'emprise militaire.
Excellente luminosité
Sanctuaire de la dissuasion nucléaire française, la base de l'Île Longue est protégée par 120 gendarmes maritimes en coordination avec les fusiliers marins.
La base assure la maintenance des quatre SNLE français, dont l'un au moins est en permanence en mer pour assurer la dissuasion nucléaire.
Les conditions de luminosité étaient particulièrement bonnes jeudi soir au-dessus de la rade de Brest, en raison de la pleine Lune et de son orbite proche de la Terre, un épisode fréquent appelé super Lune.
Les signalements de survols de drones se sont multipliés dans des aéroports et autres sites sensibles, dont militaires, ces derniers mois en Europe du nord, les dirigeants de ces pays voyant la main de Moscou derrière ces actions.
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